300 experts scientifiques examinent la durabilité du commerce des espèces sauvages inscrites aux annexes de la CITES

Mise à jour le 12 janvier 2021

Document non officiel
destiné uniquement aux médias.

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

300 experts scientifiques examinent la durabilité du commerce des
espèces sauvages inscrites aux annexes de la CITES

Les guépards, le commerce du bois, les ours polaires, les serpents, les macaques, les caméléons, les hippocampes et les e
uphorbes tiennent une place essentielle dans les réunions scientifiques de la CITES

Genève/Veracruz, le 9 mai 2014 - Environ 300 experts scientifiques mondiaux spécialisés dans les reptiles, les esturgeons, les plantes rares, les bois tropicaux et d’autres espèces se sont réunis lors des  sessions des Comités CITES pour les plantes et pour les animaux tenues à Veracruz, au Mexique, du 28 avril au 8 mai 2014.

Le Secrétaire général de la CITES John Scanlon E. décernant le Certificat de mérite à la CONABIO lors de la séance d’ouverture des Comités pour les animaux et pour les plantes (plus de photos disponibles sur la CITES Flickr page)

En vertu de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES), les Comités pour les animaux et pour les plantes se réunissent une fois par an et donnent des avis techniques et scientifiques afin d’aider à assurer la durabilité du commerce mondial des spécimens - et des produits qui en sont issus - de plus de 35 000 espèces protégées par la Convention.

Lors de ces sessions, Mme Caroline Caceres et Pr Margarita Clemente Muñoz ont été respectivement élues Présidente du Comité pour les animaux et Présidente du Comité pour les plantes.  

Les Comités ont recommandé la mise en œuvre d’actions spécifiques par différents États pour ramener à des niveaux durables le commerce international du macaque crabier, du caméléon nain de Fischer, d’hippocampes d’Afrique de l’Ouest et d’Asie, notamment Hippocampus trimaculatus, ainsi que d’Euphorbia itremensis. Les Comités ont exprimé leur préoccupation au sujet de la durabilité du commerce international des spécimens d’un certain nombre d’autres espèces, notamment les ours polaires, les pangolins, les tortues terrestres et aquatiques ainsi que les papillons, et ils examineront ces cas plus en détail lors de leurs prochaines sessions en 2015.

Les Comités ont observé une tendance à l’augmentation du commerce international des spécimens d’espèces CITES issus d’élevage en captivité ou de reproduction artificielle. Il est cependant souvent difficile de déterminer si les spécimens proviennent d’une source sauvage ou non sauvage et de réglementer correctement ce commerce. Les Comités examineront cette question plus en détail à l’avenir, en tenant compte des résultats des études commandées portant sur ces pratiques pour les serpents et les esturgeons, et d’un atelier qui se tiendra en Inde et portera sur le bois et les autres produits issus des arbres provenant de plantations.

Le Comité pour les animaux a exprimé sa préoccupation au sujet de l’impact du commerce illégal des guépards sur l’état de conservation de cette espèce, en particulier dans le nord-est de l’Afrique. Il portera cette question à l’attention du Comité permanent de la CITES, lors de sa session de juillet 2014. Lors de cette même session, le Comité pour les animaux proposera également au Comité permanent d’envisager un système de traçabilité des peaux de serpents dans le commerce international ainsi qu’un inventaire et un étiquetage des stocks de peaux de pythons dans les pays du sud-est asiatique.

En ce qui concerne le commerce des requins et des raies, les progrès dans la planification de l’entrée en vigueur des contrôles du commerce international de cinq nouvelles espèces de requins et de toutes les raies manta, prévue le 14 septembre 2014, ont été examinés. Les mesures prises par le Secrétariat de la CITES, en liaison avec l’Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), ont été accueillies favorablement, mais de nouvelles actions ont été demandées, en particulier en ce qui concerne les méthodes de détermination de la durabilité du commerce des requins et des raies ainsi que l’identification des produits issus de ces espèces.

Le Comité pour les plantes a félicité Madagascar pour ses efforts de contrôle du commerce des bois de rose et d’ébène, et espère que Madagascar pourra bientôt bénéficier du programme fructueux CITES / Organisation internationale des bois tropicaux qui a beaucoup fait pour améliorer la mise en œuvre de la CITES en ce qui concerne les essences de bois tropicaux inscrites aux annexes de la CITES .

À cette occasion, les Comités pour les animaux et pour les plantes ont également tenu une réunion conjointe pour examiner les questions d’intérêt commun. La séance d’ouverture de cette réunion a vu la participation de Dr Javier Duarte de Ochoa, Gouverneur de l’État de Veracruz, Hon. Juan José Guerra Abud, Ministre fédéral de l’Environnement et des Ressources naturelles, M. Guillermo Haro Bélchez, Procureur fédéral pour la protection de l’environnement, Dr José Sarukhán Kermez, Coordinateur de la Comisión Nacional para el Conocimiento y Uso de la Biodiversidad (CONABIO), Mme Carolina Céceres, Présidente du Comité pour les animaux, Pr Margarita Clemente Muñoz, Présidente du Comité pour les plantes, et de M. John E. Scanlon, Secrétaire général de la CITES.

Les organes CITES de gestion, les autorités scientifiques et les autorités de lutte contre la fraude du Mexique étaient tous représentés au plus haut niveau au cours de la séance d’ouverture, reflétant le fort engagement du Mexique dans la mise en œuvre efficace de la CITES.

Au cours de la cérémonie d’ouverture de la session conjointe, le Secrétaire général de la CITES a décerné le tout premier Certificat de mérite pour la science à la CONABIO. En tant qu’autorité scientifique CITES du Mexique, la CONABIO a apporté une contribution majeure au développement scientifique au sein de la Convention au cours des dernières années.

Dans ses commentaires sur les réunions, le Secrétaire général de la CITES M. John E. Scanlon a déclaré : « Les recommandations scientifiques des Comités pour les animaux et pour les plantes ont apporté aux Parties à la CITES les meilleures informations scientifiques disponibles pour éclairer leurs décisions sur la conservation et l’utilisation durable des espèces sauvages. Nous exprimons notre profonde gratitude aux membres des Comités et à tous les participants à ces réunions, qui ont donné de leur temps et de leur expertise à la CITES ».

 « Nous sommes très reconnaissants envers le Gouvernement et le peuple du Mexique ainsi que  l’État de Veracruz qui accueillent ces réunions importantes et très productives », a ajouté M. Scanlon.

La prochaine session du Comité pour les animaux devrait avoir lieu en Israël, et celle du Comité pour les plantes en Géorgie, au cours  du premier semestre de l’année  2015.

Note aux rédacteurs: Les documents de la 27e session du Comité pour les animaux et la 21e session du Comité pour les plantes, sont disponibles sur :

/fra/com/ac/27/index.php

/eng/com/pc/21/index.php

Voir aussi:

Pleins feux sur les espèces sauvages à la réunion internationale de la CITES au Mexique

Les scientifiques du Mexique sont félicités pour leurs contributions à la mise en œuvre de la CITES

Au sujet de la CITES

Avec 180 États membres, la CITES reste l’un des instruments les plus puissants au monde pour la conservation de la biodiversité par la réglementation du commerce de la faune et de la flore sauvages. Des milliers d’espèces font l’objet d’un commerce international et sont utilisées par l’homme dans sa vie quotidienne pour se nourrir, se loger, se soigner, ainsi que pour l’écotourisme, les cosmétiques ou la mode.
 
La CITES règlemente le commerce international de près de 35 000 espèces de plantes et d’animaux, y compris de leurs parties et produits, assurant leur survie dans la nature au bénéfice tant des populations locales qui conservent ainsi leurs moyens de subsistance que de l’environnement mondial. Le système de permis CITES a pour but de veiller à ce que le commerce international des espèces inscrites aux annexes CITES soit durable, légal et traçable.
 
La CITES a été adoptée à Washington D.C. le 3 mars 1973.

Pour en savoir plus sur la CITES, consulter www.cites.org/fra ou les pages suivantes :

www.facebook.com/CITES.org
www.twitter.com/citesconvention
www.youtube.com/citesvd
www.flickr.com/cites

Note aux rédacteurs : Pour plus d’informations, contacter Juan Carlos Vasquez par téléphone au +41 22 917 8156 ou par courriel [email protected].